Le réseau social va permettre aux créateurs d’apposer une étiquette « contenu généré par IA », afin de mieux informer les utilisateurs et éviter ainsi les suppressions de publications.
En finir avec la désinformation sur son réseau social est sûrement l’un des objectifs de TikTok avec cette option prochainement disponible. Le réseau social chinois va en effet bientôt permettre aux utilisateurs de spécifier que le contenu qu’ils proposent a été généré avec de l’intelligence artificielle.
Comme le révèle le consultant spécialisé Matt Navarra, TikTok va ajouter un bouton bascule dans les paramètres de publication de vidéos. Cet onglet, disponible tout en bas de la page avant de cliquer pour publier, dans « Plus d’options », permet déjà de rendre une vidéo inaccessible aux moins de 18 ans, de la publier en tant que modèle pour les autres internautes mais aussi d’indiquer lorsqu’il s’agit d’une publicité.
Mieux prévenir des deepfakes
Le nouveau bouton permettra donc d’indiquer que la vidéo publiée contient du contenu généré par IA, en particulier lorsque celui-ci comporte des scènes dites réalistes. Les deepfakes seront par exemple sérieusement scrutés par le réseau social. Si certains contenus ne sont pas labellisés avec l’étiquette spéciale, ils pourront être retirés par TikTok, ce qui est déjà le cas actuellement.
En mars dernier, la plateforme avait en effet choisi d’interdire « les médias synthétiques qui présentent le portrait d’une personnalité privée ». Une manière de lutter contre l’essor des vidéos, vues plusieurs millions de fois, reprenant les voix de Donald Trump ou Joe Biden à des fins de détournements.
Ces contenus menaient parfois à de vrais problèmes de désinformation. D’après une récente étude de l’entreprise NewsGuard, spécialisée dans la lutte contre les fake news, de nombreuses marques ont été victimes de campagnes de désinformation sur TikTok à cause de contenus générés par l’intelligence artificielle.
Une marque de décoration américaine dite très portée sur les valeurs chrétiennes a par exemple été accusée sur le réseau social de vendre des statues « démoniaques », alors qu’il s’agissait de photos générées par le logiciel de création d’images Midjourney.
